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L’Age des Hommes

Nouvelle Chance

  Les Dieux ne furent pas satisfaits par les Hommes-Bêtes, qui se distinguaient peu des autres Créatures. Kemi était redevenu un monde ennuyeux à leurs « yeux ». De plus, la menace composée des Démons et des Morts, qui échappaient totalement à leur pouvoir, se faisait grandissante : en effet, les victimes de la Sentence Divine ne tarderaient pas à découvrir le moyen de se rendre sur Kemi et d’y répandre la terreur et la désolation.

  C’est pourquoi après une hésitation qui dura quelques millénaires sur Kemi, les Dieux consentirent à créer de nouveaux hommes, mais à certaines conditions : non seulement ils ne seraient pas seuls, mais également ils seraient dispersés et placés à des endroits choisis.

 

  Ainsi le retour des hommes fut accompagné d’autres nouvelles créatures leur ressemblant dans l’apparence et leurs capacités : les Humanoïdes. Dans les Océans (Mer d’Altifos) apparurent les Tritons, les Elfes (Doéth) dans les Forêts tempérées du nord, les Gnomes (Héla) dans les Montagnes froides du nord, les Nains (Kraag-Shor) sous celles-ci, les Trolls dans les collines, les Gobelins dans les Prairies, et les Zod dans les Montagnes chaudes du sud. Les Dieux eurent même l’idée de créer une Race hybride entre les Elfes et les Nains, qu’ils placèrent dans la Forêt tropicale du centre : les Savagers.

  Et les Humains ? Ils furent éparpillés un peu partout, dans les Plaines principalement mais dans toutes les régions de Kemi, et ce en modeste quantité. Les Dieux pensaient en effet qu’en étant dispersés et peu nombreux, les Humains seraient moins tentés.  Les Dieux insufflèrent également aux Humains, ainsi qu’aux Humanoïdes, la notion de Foi, et de respect des entités supérieures.

  Cependant les Races Primordiales se firent de plus en plus discrètes, par instinct de survie sans doute, et se mirent à gagner des régions reculées et des coins cachés sur ou sous la surface de Kemi. Les Dieux nommèrent également les 2 continents de Kemi selon leur Couleur fortement dominante : Kemiskal le continent vert du Nord (et ses grandes forêts), et Kemisthu le contient jaune du Sud (et ses grand déserts chauds).

L'Expansion

  Pendant des siècles, les Humains et Humanoïdes vécurent paisiblement le plus souvent, cohabitant parfois dans la douleur, parfois dans l’échange et la construction. Les conditions de vie et les ressources étant très différentes d’une région à l’autre, d’une même Race Humaine naquirent plusieurs Peuples. Chaque Peuple, comme chaque Race Humanoïde, développa un Langage propre.

  On commença à nommer les Montagnes, les Fleuves, les Mers, les Forêts et autres éléments naturels. Les Peuples nommèrent également leurs propres Divinités qui n’avaient rien à voir avec les Dieux Créateurs, impersonnels et omnipotents. Ces derniers, voyant que Kemi devenait autonome, se désintéressèrent petit à petit de sa destinée, et laissèrent les Divinités Nommées s’en occuper.

 

  Les premières constructions, des temples pour la plupart, se dressèrent bientôt ici et là. Les Peuples se rassemblèrent en tribus, puis en villages, et étendirent petit à petit leurs territoires respectifs, se heurtant parfois les uns aux autres, ainsi qu’aux Hommes-Bêtes.

 

  Un événement majeur changea à tout jamais la façon de voir le monde : l’Ecriture. Avec cette invention, les Humanoïdes et Humains purent graver de façon durable les évolutions de leurs civilisations, et transmettre plus facilement leurs savoirs. On assista aux premières lois, aux premiers dogmes, à la notion d’Histoire. On considère que l’Ecriture fut inventée par le peuple des Tveita, vivant dans les plaines du continent nord (Kemiskal).

 

  Pour cette raison, on prit par la suite l’habitude de situer les événements dans le temps par rapport à l’Ecriture, qui servit donc de référent universel : la Préhistoire se situe Ante Scriveirmen (AS) et l’Histoire Post Scriveirmen (PS). Les autres Peuples prirent comme référent d’autres événements (qui seront précisés dans la description de chacun de ces Peuples au chapitre approprié).

Du nord...

   De nombreuses péripéties se déroulèrent et les Pays naquirent petit à petit. Le plus ancien des « Pays » est sans conteste le Soc’h, dont les frontières n’ont jamais varié : la grande jungle tropicale du sud de Kemiskal. Les Horciens commencèrent à le peupler vers 4 300 Ante Scriveirmen, et ne l’ont jamais quitté. C’est ici que vers 500 AS furent placés les Savagers et un groupe d’Humains qui restèrent primitifs : les Soïda.

  Dès leur apparition vers 500 AS, les Kraag-Shor (Nains) s’établirent sur Kemiskal dans la partie ouest des Montagnes où ils furent placés : entre les Monts Derrolt et les Monts Mœnor. Ils y créèrent le Kraag-Rasch, et vécurent en harmonie avec les Humains Drokkun qui arrivèrent en même temps qu’eux. A cette époque également les Héla (Gnomes) investirent la partie est de ces Montagnes, au sud des Monts Mœnor et au nord du Nez de Granit : leur Pays fut par la suite nommé le Varlonde.

  Tout au nord de Kemiskal, dans les contrées froides et souvent enneigées qui s’étendent au-delà des Monts Mœnor, la vie était aussi rude. Quelques tribus Humaines du Kraag-Rasch, en mal d’espace, descendirent vers 400 AS les pentes des montagnes et s’établirent dans les steppes. Ces hommes robustes, le peuple Nordique des Ases, s’adaptèrent rapidement et leur terre fut appelée Asamarken.

 

  La partie centrale de Kemiskal, verdoyante, fut colonisée dès 500 AS. Les Doéth (Elfes) peuplèrent avec des Humains appelés Tveita l’immense forêt tempérée : la Forêt Endarienne. Les Humains s’établirent surtout le long du plus grand cours d’eau de Kemi : le Fleuve Endarienne qui naît dans le Nez de Granit, abreuve l’est de la Forêt, ainsi que les grandes plaines situées au sud avant de se jeter dans la Mer de Guirlotte. Ensemble, ils chassèrent les Gobelins Akenes qui vivaient dans ces plaines et qui se réfugièrent autour du Lac Riédars.

  Dans un premier temps, les Doéth vécurent dans l’ouest de la forêt et des plaines, et les Humains dans l’est. Vers 400 AS, d’un commun accord, les farouches Doéth retournèrent dans la Forêt pour y demeurer et fonder Silla-Denna, tandis que les Tveita avides d’espace et d’expansion occupèrent la plaine et la frange sud de la forêt et créèrent la Tveitania, après des siècles agités par les Guerres Antiques. Un groupe d’hommes de Tveitania fut envoyé en quête de connaissances auprès des Gnomes et gravirent les Montagnes près du Nez de Granit, pour se retrouver et s’établir au Varlonde.

  Les premières villes Tveitas furent fondées, et le Royaume prospéra, cherchant à explorer le monde, et le raconter. C’est en Tveitania que l’Ecriture, qui servit dès lors de point de référence chronologique, fut officiellement inventée.

 

  Une grande partie au nord-est de Kemiskal tardait à se civiliser. Cette région froide, formée de steppes, de montagnes et de volcans ne présentaient en effet pas les conditions d’un développement prospère et pacifique.

  Au centre, les Montagnes et Collines de Sahiag, comme les Montagnes et Collines de Luumé au sud est étaient dominée par des Trolls Sinrek. De nombreuses tribus de Gobelins Akenes s’étaient établies entre les deux massifs, et autour du Lac Riédars. On trouvait également des Hommes-Vipères au pied des reliefs, ainsi que leurs ennemis jurés, les Homme-Vautours.

  Plusieurs tribus humaines barbares vivaient dans cette région peu hospitalière, et notamment le long du Fleuve Thô (prenant naissance dans les Montagnes de Sahiag et se jetant dans la Mer d’Altifos). Pendant de nombreux siècles, ces groupes ainsi que les Humanoïdes et les Hommes-Bêtes se livrèrent à des escarmouches, mais aucune tribu ne réussit à s’imposer aux autres.

 

  Un chef de guerre particulièrement puissant et habile, nommé Nozov, parvint à soumettre les tribus voisines et mena les siens à dominer les berges du Thô. Conquérant, il continua sa campagne et vainquit des tribus vivant au nord et centre. A la mort de Nozov devenu roi, le territoire de son peuple couvrait à l’est une superficie comparable au Silla-Denna. Cette terre fut nommée Nozovie, et les barbares désormais unis s’appelèrent les Nozoviak. La mort de Nozov en 751 PS marqua aussi l’an 0 de l’Ere Nozoviak (EN).

  Les descendants de Nozov poursuivirent les conquêtes, et inexorablement ils en arrivèrent à occuper toutes les zones franches. En l’an 823 PS, ils se retrouvèrent donc aux portes d’Asamarken au nord-ouest, de Silla-Denna à l’ouest et de la Tveitania au sud-ouest. Ces pays qui ne s’attendaient pas être envahis furent surpris, mais les Nozoviak furent également étonnés de rencontrer d’autres peuples, bien plus civilisés qu’eux. Ils rebroussèrent chemin devant la grande Forêt Endarienne, et les Montagnes du Varlonde, et furent repoussés par les Ases qui étaient de farouches combattants. Les Nozoviak parvinrent tout de même à conquérir la région autour du Lac Riédars et de la puissante cité de Callan qui demeura libre ; les Akenes qui vivaient dans la région fuirent par le sud, vers la Forêt de Mallac’h. A cette époque, d’une façon ou d’une autre, tous les peuples de Kemiskal s’étaient alliés contre la Nozovie.

  Mais celle-ci n’en resta pas là, et en 838 PS, une deuxième campagne fut organisée, ciblant cette fois le Varlonde et la Forêt Endarienne. Les Doéth, alliés de longue date des Tveitas repoussèrent facilement l’offensive, mais les Nozoviak, aidés de façon opportune par les Ases, envahirent le Varlonde. Les pacifiques Varlondais s’enfuirent dans les galeries souterraines et vers le Kraag-Rasch. Les Nozoviak n’eurent guère le temps de s’installer sur leurs nouvelles terres, car un hiver très rigoureux survint, suivi par une contre-offensive concertée de Kraag-Shor et d’Ases qui avaient senti le vent tourner. Les Varlondais refirent surface et leur magie fit merveille, provocant la débandade chez des Nozoviaks totalement dépassés.

 

  Le Royaume de Nozovie cessa les hostilités sous le règne de Uthraen, puis de Tiezag, qui s’appliqua à mater d’une main de fer certaines révoltes internes, notamment les Trolls Sinrek dont certains s’installèrent dans des galeries souterraines des Collines de Sahiag. C’est l’époque où les Doéth, aidés par les Tveita, construisirent la grande Muraille de Rhéas (achevée en 902 PS) pour prévenir toute nouvelle tentative Nozoviak d’invasion, et ainsi protéger la frontière.

  La Nozovie se civilisa, en se sédentarisant. Ainsi l’écriture et les premières villes firent leur apparition, et sous le règne de Tiezag le Royaume devint un Empire en 917 PS. La dynastie Sakh’in, du nom de la capitale, fut fondée et règne encore de nos jours. Shozoar, Zirgath puis Shayeneth se succédèrent. Ce dernier déclara une nouvelle guerre à la Tveitania en 1 024 PS, et les forces Nozoviak progressèrent non loin des rives du Fleuve Endarienne, reprenant les villes de Bressine, Trias et Dyse. Mais l’Empereur fut assassiné en 1 027 PS lors d’un banquet donné en son honneur. Démoralisées, les forces Nozoviak se retirèrent et perdirent toute la zone du Lac Riédars qu’ils avaient récupérée. Le jeune frère de Shayeneth, Inaxid accéda au trône eut la sagesse de traiter avec la Tveitania pour maintenir la paix.

  Son petit-fils Saarthen prit sa succession en 1 081 PS, et son règne fut marqué par de nouvelles guerres. Il repoussa une invasion Ase au nord en 1 094 PS, et signa un traité de paix avec eux. Puis il prépara pendant de longues années une campagne vers le sud. En 1 113 PS, les armées Nozoviak marchèrent sur la région du Lac Riédars et l’annexèrent une fois pour toutes. Cette fois ce furent les Tveitas qui demandèrent la paix. Un noble Nozoviak, nommé Sarrov, qui gouvernait la région du Lac, s’opposa à l’Empereur et surtout ses méthodes radicales. Saarthen le fit emprisonner en 1 121 PS, ce qui provoqua des révoltes dans la région (à majorité Tveita) : celles-ci durent matées dans le sang, sans que la Tveitania ne réagisse.

 

  A la mort de Saarthen le Conquérant, en 1 130 PS, son dernier fils Hyataraon entama un règne exceptionnellement long. Son surnom de Bâtisseur vient du fait qu'il s'attacha à consolider et faire prospérer son immense territoire, en développant les grands bâtiments, et une certaine forme d'industrie. Hyataraon se montra dur mais juste, et il libéra dès 1 131 PS Sarrov, qui fut accueilli en héros dans sa région. L’Empereur accorda une certaine autonomie aux Tveitas, et à la mort de Sarrov en 1 140 PS, fut décidée la naissance de la République de Sarrovie.

... Au sud

  Vers 500 AS, des Humains commencèrent à peupler le grand archipel situé dans la Mer de Maddiao, loin au large de Kemisthu. De nombreuses espèces sauvages, des Hommes-Bêtes et des Races Primordiales (notamment les Draconiens) y avaient élu domicile auparavant. Du fait même de sa nature, de la variété de ses reliefs et végétations, et de la diversité de sa population, ce territoire dut attendre plusieurs siècles avant d’être conquis.

  Les Humains Quali et Asadeba vivant dans ces îles les appelèrent Qualuyas. Longtemps après, des explorateurs de Tveitania nommèrent ce pays la Pardalie, et chacune des îles fut nommée d’après sa couleur et des gemmes qu’on y trouvait. Toutefois ce nom de Pardalie ne fut que rarement employé, en tout cas jamais par les Qualuyens.

 

  Sur le continent de Kemisthu, les conditions n’étaient pas clémentes pour les habitants. Un climat aride régnait sur un immense désert de sable à l’ouest (Garradhe), et un désert de terre craquelée tout aussi vaste à l’est (Lep). Quelques Trolls Noumond dans les collines, des Zod (Ogres) dans les Montagnes et des Gobelins Ezagen dans les plaines vivaient néanmoins dans ces conditions, et se répartissaient une grande partie du territoire.

  Les premiers Humains de Kemisthu s’adaptèrent difficilement aux conditions, et les seuls qui survécurent aux premiers temps s’établirent à l’ouest, dans le désert de sable. Les tribus nomades s’unirent peu à peu et formèrent un peuple, les Shenoar. Vers 200 AS, ils dominaient le désert jusqu’aux Monts Dhessaï au nord : le Khormand était né. Au cours des siècles ils prospérèrent, malgré de nombreuses escarmouches contre les Zod, au nord et à l’est.

  Vers 100 AS une partie des Shenoar entreprit de conquérir la région située au-delà des monts Dhessaï : ils y formèrent le Zah.

  Lors du Cataclysme de 109 PS, un gigantesque séisme rapprocha la partie est du continent, y provoquant des déchirures et renforçant les Monts Bakh, cependant qu’un formidable raz-de-marée s’abattait à l’intérieur des terres et donnait naissance au fleuve la Dourme, puis au Lac de Géodargues quelques années plus tard. Une grande île se détacha du continent : l’Île de Trion. Un autre effet fut d’irriguer une partie des terres, une irrigation qui s’étendit suite au changement de climat qui s’opéra sur toute la région est.

  Cette région devint de plus en plus attrayante pour les Khormeshi (Shenoar du Khormand), autant que pour les Ezagen et les Noumond, et ne manqua pas de provoquer de longues guerres. Par vagues successives, les Shenoar se rendirent maîtres de la région située au sud et à l’est du lac.

 

  Mais les Shenoar ne furent bientôt plus les seuls Humains à vivre sur Kemisthu. En effet, une tribu de Qualuyens (des Quali), peuple de marins s‘il en est, qui s’était aventuré vers l’ouest de leur archipel, aborda sur les rives du continent vers 149 PS. Ils trouvèrent une terre accueillante, mais leur repos fut de courte durée. Les Ezagen, maîtres des lieux et bien supérieurs en nombre, les harcelèrent et les poussèrent vers l’intérieur des terres, et le gigantesque Lac de Géodargues.

  Ces hommes, les Nallmi, échappèrent aux Ezagen en demeurant dans les petites îles situées sur le lac. On dit que pendant un siècle, pas un Nallmi ne se risqua à quitter les eaux bienveillantes du jeune lac. Mais les ressources s’épuisaient, et les quelques centaines d’individus finirent par débarquer à l’ouest du lac. Ils s’y installèrent définitivement vers 259 PS et y développèrent une société rurale. La région prospéra et on lui donna le nom de Nallmus.

  Mais leur situation géographique, au centre du continent, en fit bientôt une région stratégique, et les Nallmis furent victimes de nombreuses invasions Shenoar. N’étant pas de taille à lutter contre l’Empire du Soleil (le Khormand), ils préférèrent se soumettre à celui-ci en 289 PS. Ils furent réduits en semi-esclavage, forcés d’exploiter les richesses de la région pour le compte du Khormand.

 

  Vers 159 PS, le Royaume de Tveitania organisa de nombreuses expéditions vers le sud pour étendre son territoire. Les envoyés du Palais furent appelés Palatiens, par dérision puis par habitude. Ces hommes sortirent de la Mer de Guirlotte et s’éloignèrent des côtes hostiles du Soc’h.

  Ils abordèrent donc au nord du continent Kemisthu, des terres encore peu cultivables, et habitées par des Ezagen. Prudents, les Palatiens ne cherchèrent pas à arracher à ceux-ci leurs terres. Ils poursuivirent donc leur exploration vers le sud-est, où les plaines se faisaient de plus en plus verdoyantes. Oubliant leur mission première, ils décidèrent de s’installer dans ces prairies et de les coloniser.

  Des conditions de vie exceptionnelles permirent aux Palatiens de prospérer rapidement et le Royaume de Palatie fut proclamé en 197 PS. Leur territoire atteignait, à cette époque, les Collines de Jesqualles au sud, les rives de la Dourme à l’est, et la Chaîne de Fairdha à l’ouest. Ils conquirent également la grande Île de Trion au nord-est de Kemisthu.

  La Palatie était donc entourée par des tribus d’Ezagen, d’Ogres Zod et de Trolls Noumond, et cette proximité engendra de nombreux conflits. Les frontières se stabilisèrent cependant relativement, en particulier au sud, car les Ezagen du sud et les Noumond se retrouvèrent coincés entre deux pays : la Palatie au nord et le Khormand au sud.

  C’est pourquoi vers 309 PS, les Humanoïdes acceptèrent de cesser les combats, en échange de quoi leur présence serait tolérée dans le Royaume. La Palatie et le Khormand, qui possédait également une forme d’écriture, devinrent donc des voisins. Chacun craignait l’autre, car ils s’agissaient de deux puissantes nations. Ils commencèrent à développer des timides relations commerciales, notamment au sud du Lac Géodargues.

  Cela ne dura pas longtemps. Les Zod redevenaient une menace, et de plus, les Nallmi aspiraient de plus en plus à retrouver leur liberté. Le Khormand ne pouvait pas se permettre d’abandonner le Nallmus, véritable grenier de l’Empire, et s’efforça de consolider la région par la force, tout en repoussant les Zod dans leurs montagnes. Les Shenoar durent en revanche se résoudre à quitter la province au sud du Lac de Géodargues (la future Chandépée), au profit des Palatiens, en 335 PS.

  Trente ans plus tard, les Palatiens conquirent le Nallmus, libérant ses habitants par la même occasion. Ceux-ci s’intégrèrent bien au Royaume, et se sentirent enfin protégés ; car bien que frontalier, le Khormand se retrouvait affaibli, et finit par accepter la paix avec la Palatie.

 

  Malgré plusieurs tentatives Khormeshi pour reprendre le Nallmus, les Palatiens défendirent avec ardeur leur nouvelle province, et parvinrent à maintenir les frontières pendant plusieurs siècles. Le Nallmus obtint son indépendance en 659 PS, devenant un Pays à part entière, tout en gardant des relations privilégiées avec son ancien suzerain.

  Par la suite, deux autres provinces Palatiennes acquirent leur indépendance : la principauté d’Erlanie (dans la province de Chandépée) en 920 PS, puis le Duché de Guismeraie en 1093 PS.

 

  Le Khormand se concentra sur le désert occidental, et en 709 PS fut bâtie celle qui allait devenir la plus grande cité de Kemi : Tesh, dont la fondation servit de point de départ du Calendrier Shenoar (CS).

  Au large des côtes ouest de Kemisthu, une île servait depuis des siècles de repaire à toutes sortes de pirates, l’île de Bakheilod. Ce lieu devint le paradis du marché noir, et de trafics en tous genres, en particulier avec les ports du Zah et du Khormand. Bakheilod resta d’ailleurs longtemps une dépendance de l’Empire du Soleil, avant d’être déclaré Territoire Autonome en 1 092 PS, sous le commandement d’un gouverneur.

Un Monde en équilibre ?

  Un grand nombre (incalculable avant l’invention du Temps) de siècles se sont écoulés depuis la création de Kemi : cette histoire mouvementée semble stabilisée, mais pour combien de temps encore ?

  Les Anciens Dieux sont oubliés, et sur Kemi demeure une paix assez stable, mis à part quelques conflits régionaux. Certaines tensions commencent toutefois à apparaître entre les grands pôles de civilisations, à savoir la Palatie et ses anciennes provinces (Erlanie/Nallmus/Guismeraie), les Shenoar de Zah et de Khormand, la Nozovie dont la puissance s’affirme d’année en année, et les alliés du Nord (Kraag-Rasch/Varlonde, Tveitania/Silla-Denna). Des tensions auxquelles ne sont pas étrangères les manifestations de plus en plus évidentes de l’intervention des Démons et des Morts sur la Terre.

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